Bonsoir,
Une belle question, intéressante, à dénouer (en échappant si possible aux noeuds et circonvolutions que l'on peut rencontrer sur le net).
A contrario, il faut se poser la question "princeps" : pourquoi donc le 1er Hans (cad le père) aurait-il eu "nécessité à se distinguer" en adoptant le doublon du N dans son prénom ? Aucune raison impérieuse... Une fantaisie alors ? Certes non. D'autant qu'à l'époque d'autres pourvoyeurs de "jetons de compte" au prénom Hans (très répandu), comme Hans Schultes ne le font pas...
Par contre, et c'est la déduction implicite de beaucoup de numismates (Rouyer, Mitchiner,...), le fils pouvait avoir envie de se distinguer, de distinguer ses propres productions de celles de son père. Il ne pouvait pas changer de nom (qui était une "marque" en qqe sorte), il a préféré modifier légèrement l'écriture de son prénom : en montrant qu'il était le "deuxième" du nom, et quoi de mieux que de "doubler" la consonne N pour faire apparaître sa "2ème" position...
Mais c'est vrai qu'il y a un doute. Le doute c'est que, peut être, le fils n'a pas toujours opéré ainsi... Il a pu signer certaines de ses propres productions avec le Hans avec un seul N...
En résumé, et c'est mon point de vue, face à une signature HANNS il s'agit très certainement du fils...
Par contre, face à une signature HANS c'est très majoritairement la production du père, mais le doute est que cela puisse être dans certains cas la production du fils... : et c'est dans ce cas qu'il peut être difficile de trancher. D'autre part, il a pu réutiliser par facilité les matrices de son père dont il a sans aucun doute partagé l'atelier pendant un moment...
Jean Luc