Cela colle + ou - à ce qui communément admis comme fourchette en ce qui concerne le bronze (pour ta monnaie de bronze).
Pour les monnaies antiques grecques d'or et d'argent les étalons de poids monétaires sont assez clairement cernés, pour celles de bronze ce n'est pas totalement assuré.
https://www.cairn.info/revue-dialogues-d-histoire-ancienne-2014-Supplement12-page-103.html
Extraits (dont la conclusion) :
Il n’est pas toujours simple de déterminer à quel étalon appartient un monnayage. Cette appartenance limite forcément la circulation d’une monnaie à la région où son étalon est accepté. Cette limitation peut être étroite, dans le cas d’un étalon épichorique, intermédiaire, dans le cas d’un monnayage de portée régionale (Arados) ou internationale dans le cas de ce que Platon appelait les « monnaies communes » (Lois 5, 58). La complexité de ce système rend une description exhaustive illusoire et met en valeur les capacités d’adaptation des cités qui composent avec des monnayages de catégories diverses pour limiter leurs dépenses et améliorer leurs capacités financières et leurs rentrées fiscales. Les grands monnayages internationaux assurent un lien jusqu’au IIe s. Ensuite, le morcellement des étalons est beaucoup plus marqué.
Cet article n’a pas permis de développer la question des monnaies de bronze. Pendant longtemps, suivant l’opinion de L. Robert, le bronze a été considéré comme un numéraire exclusivement local, faute d’avoir une valeur intrinsèque suffisante. L’anglais qui parle de token coinage l’exprime assez clairement en assimilant les monnaies de bronze à des jetons. Pourtant, des études récentes montrent que le bronze peut avoir une circulation régionale assez large, sans qu’un étalon commun soit nécessaire…. Les travaux sur ce sujet en sont encore à leurs débuts. Nul doute qu’une meilleure compréhension de ce qui faisait accepter ces monnaies hors de leur territoire d’origine contribuerait à améliorer notre compréhension du fonctionnement des étalons monétaires grecs.
Et aussi :
Deux études récentes sont consacrées aux étalons monétaires grecs. Véronique Van Driessche a cherché à reconstituer l’évolution des poids depuis l’époque mycénienne jusqu’aux étalons monétaires de l’époque classique (attique et éginétique principalement), avec une volonté de systématisation qui nuit au raisonnement. Le livre conclut à l’existence d’une mine d’argent universelle de 435 g et d’un chalque de bronze tout aussi universel de 9,06 g que l’examen des monnaies ne confirme pas. V. Van Driessche conteste aussi la fiduciarité de la monnaie de bronze (Véronique Van Driessche, Des étalons pré-monétaires au monnayage de bronze, Louvain-la-Neuve, Association de numismatique Professeur Marcel Hoc, 2009). Ces conclusions sont reprises par Charles Doyen qui examine l’évolution des étalons en Grèce et dans les îles à l’époque hellénistique (Charles Doyen, Étalons de l’argent et du bronze en Grèce hellénistique, Louvain-la-Neuve, Association de numismatique Professeur Marcel Hoc, 2012).