Voici l'intégralité de l'article :
1710-1712. — Ventes. — Arrêt du Conseil ordonnant de dresser l'« inventaire de toutes les toiles de cotton, mousselines, mouchoirs, poivres, bois rouge, salpestre, plomb, thé, cannes ou rottins et autres marchandises venues des Indes sur les vaisseaux le Malo, le Jean Baptiste et sur la patache la Bien Aimée », arrivés au Port-Louis, et de marquer aux deux bouts chaque pièce des mousselines et des toiles de coton blanches, afin de pouvoir ensuite procéder en la ville de Nantes à la vente des cargaisons, à l'exception « des toiles teintes et rayées de couleur, des estoffes de soye ou meslées de soye, et autres marchandises prohibées qui seront vendues pour sortir hors du royaume ». — Inventaire en conséquence dressé par Mellier, subdélégué de l'Intendant, aux magasins de Chézine à Nantes, appartenant à la Cie royale des I. O., en présence de Jacques-Louis Sandrier, l'un des directeurs. Pour attacher les plombs aux bouts des pièces et les manipuler, on a fait venir du Sanitat 23 filles et 15 garçons ; les coins destinés à plomber portent d'un côté 2 étoiles et 1 fleur de lis, de l'autre ces mots : Coin des Indes. — Catalogue, en vue de la vente, indiquant le nombre de ballots des étoffes et le poids des autres denrées venues de Pondichéry par lesdits navires (1710). = Arrêt du Conseil ordonnant d'inventorier les mousselines, toiles, poivres, thés, sucres, cauris, indigo, laines de Carménie, etc., apportés des Indes par les vaisseaux le Maurepas, le François d'Argouges, l'Auguste, le Lys-Brilhac et le Nouveau Georges, ce dernier pris sur les Anglais aux Indes Orientales, par delà la Ligne, et d'estampiller les étoffes sujettes à la marque avant d'être vendues dans le royaume. — Inventaire en conséquence dressé par Mellier. Pour les manipulations on a pris 8 marqueurs et, au Sanitat, 60 filles et 15 garçons ; les coins portent d'un côté un soleil et 3 fleurs de lis, de l'autre : Coin des Indes, 1712. — Catalogue des marchandises arrivées à Lorient le 8 fév. et qui seront vendues à Nantes le 23 mai : 298.000 l. de poivre, 2 800 l. « sucre de Javan », 417 pièces mallemolles brodées, 4 cabinets et 1 bureau du Japon, 20.700 l. « cauris ou coquillages », etc. — Procès-verbal de la vente, relatant le prix de chaque lot, le nom des acquéreurs, les ballots tachés ou avariés. A côté des marchands de Nantes, on trouve des acheteurs de Lyon, Montpellier, Paris, Rodez, Aix en Provence, Limoges, Tulle, un de Londres, un de Genève, St-Quentin, etc. A la fin, figure la vente des pacotilles rapportées par les officiers et autres : MM. Raoul, chef de l'escadre, Baudran, capitaine, Gravé, capitaine en second, Barry, écrivain, etc. Deux paravents de la Chine sont adjugés 300 l., 28 évantails, 28 liv. (1712). — Correspondance. Lettres de M. Desmaretz, ministre et secrétaire d'Etat, à l'intendant de Bretagne Ferrand : il veillera à l'exécution des arrêts pour l'apposition des marques sur les mousselines et toiles de coton blanches apportées des Indes, afin de ne pas donner « lieu aux Hollandois et aux Anglois d'introduire les leurs » ; — le rio, pour éviter des frais de transport, autorise la vente à Morlaix et au Port-Louis, bien que l'arrêt prescrivit de vendre à Nantes toute la cargaison du Maurepas, du Lys-Brilhac, de l'Auguste, du François d'Argouges et du Nouveau Georges, les étoffes de couleur prohibées qui s'y trouvent ; mais elles devront être réexportées, pour que les manufactures nationales n'aient pas à en souffrir (1712).
HH. 201. (Liasse.) — 4 pièces parchemin, 54 pièces papier, 12 sceaux.